Sorbais
«C’est ici qu’il convient, comme disent les guides gastronomiques, de «faire le détour». Prenez à droite, résolument. Au flanc d’une vallée, le premier donjon de briques surgit soudain comme une
sentinelle ; rien ne vous a prévenu : on n’y voit jamais bien loin, chez nous, car un arbre, un ployeux d’épines ou un talus suffit toujours à cacher la forêt, le village ou l’église. Trapu ce
donjon rouge coiffé d’ardoises bleues, solidement planté dans le sol de glaise, sorti de ce sol même - comme une plante puisque les communautés de villageois bâtisseurs ont pris sur place argile
et bois de chauffe - rude et simplet mais sérieux et résolu, semble-t-il, à protéger, quoique qu’il puisse advenir, son assemblée de misérables «cassines» et de bonnes fermes !»,
Marc Blancpain, Églises fortifiées de la Thiérache.
Eglise saint-Martin. elle ne possède ni l’allure, ni la fierté de nombre de ses collègues fortifiées, mais pourtant, un clocher-donjon carré muni de meurtrières et de traces de
mâchicoulis permettra qu’elle figure dans cette liste.
A côté, une ferme fortifiée, comporte, elle, un mur d’enceinte et des echauguettes. L’église n’a-t-elle pas été plus munie d’éléments militaires à cause de cette ferme fortifiée qui la jouxte ?