Ohis
Eglise saint-Martin. Aucun signe extérieur de fortification, comme si dans ce village simple, elle voulait passer inaperçue. En fait une salle de défense intérieure est située au
dessus du choeur. On y accède par un étroit escalier qui démarre depuis la sacristie.
En cet été 2006, Olivier Picon, cet excellent couvreur habitant le village, rénove la toiture du clocher, ainsi que la croix et le coq.
La tradition orale rapporte que jusqu’au milieu du XIXème siècle, des séances de conseil municipal devaient se tenir dans des pièces situées au dessus de la sacristie des églises de OHIS et de
NEUVE-MAISON. (Les églises fortifiées de la Thiérache, par Robert Poujol, illustrations Pol Verschaeren, (ancien curé de Wimy), p 38).
Dans le village, au N° 12 de la rue de l’église, anciens bâtiments de ferme, en partie classés à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, pour le porche, la grange et les façades du
corps d’habitation. Cette maison se visite lors des journées du patrimoine.
Dans la même rue, à regarder : les façades des maisons, rénovées. Elles représentent des exemples typiques de l’architecture française du XVIIIème inversée. A cette époque, les entourages de
portes et de fenêtres, sont en pierre de taille ; les murs, entre ces alignements, sont en briques. Ici, c’est l’inverse. La pierre de taille est en effet rare dans la Thiérache, et souvent les
pierres trouvées pouvant entrer dans les constructions, sont de mauvaise qualité et ne peuvent être taillées. On fait donc, en Thiérache, l’inverse : les entourages de portes et de fenêtres,
nécessitant des alignements stricts, sont en briques, et le corps du mur est fait de moellons de formes approximatives, appareillés au mieux. En remontant la rue saint-Denis (la rue de l’église),
sur votre gauche, vous aurez de très beaux spécimens de ces maisons, qui de plus sont peintes avec goût et très fleuries.