Esqueheries
Eglise paroissiale saint-Martin. C’est une image de cette église qui m’a servi de base pour réaliser, à grand renfort d’informatique, l’image de couverture de cette brochure.
L’église d’Esquéhéries figurait déjà en 1157 sur le cartulaire de l’abbaye de Liessies.
Cependant il faudra attendre les incartades Thiérachiennes de Maximilien d’Autriche, en 1486, pour que la décision de reconstruction soit prise.En 1570 le Duc de Guise autorise la commune à
vendre une grande superficie de terres et de prés, afin de réunir les fonds permettant la construction et la fortification d’une église. Une poutre de la salle forte porte la date de 1670. C’est
donc pendant cette période que la construction et la fortification de l’église ont eu lieu. Proche du château de Léchelle, l’église est fortifiée comme un château, avec en particulier des fossés
qui l’entouraient, comme première défense. Pendant la Révolution, elle ne sera pas détruite, mais sera désaffectée et sera transformée en fabrique de poudre
Elle bénéficie de remaniements dans le quatrième quart du XIXème siècle portant sur l’agrandissement ou le percement de baies. La sacristie est édifiée à la même époque. La guerre de 1914-1918,
intense en Thiérache lors des débuts de celle-ci (août-septembre 1914, bataille de Guise) sera la cause d’importants dégats. L’église est restaurée vers 1922 et perdra alors son plafond pour une
voûte d’ogives en briques.
Les parties hautes du bâtiment sont desservies par deux escaliers de même type. Les trois meurtrières encore visibles sur la partie haute de la construction démontrent de l’importance de cette
salle refuge. Deux cheminées témoignent que cette salle avait bien une fonction de salle refuge. La nef est couverte d’un toit à pignon découvert mais le choeur, surmonté de la salle forte, a un
toit en bâtière ; appentis à croupe sur la sacristie ; flèche carrée sur le clocher et toit conique sur les quatre tours, situées aux angles du bâtiment. Cette église est la seule qui soit
fortifiée, dans le canton du Nouvion-en-Thiérache.