Hary
Eglise fortifiée saint-Corneille et saint-Cyprien.
Comme beaucoup d’autres églises de Thiérache, la première construction remonte qu XIIème siècle, et le choeur, le transept et la nef sont de cette époque, au plus tard du début
du XIIIème siècle. Au XVIIème, la nef a été profondément remaniée : suppression du bas côté Nord, reprise des baies du mur méridional. La partie fortifiée remonte à 1619 (date gravée sur la clé
de voute du porche, et armoiries (les de Coucy, seigneurs de Vervins, Marle, etc...) sur le portail occidental. Un clocher-donjon date environ de l’an 1620, très représentatif des
clochers-donjons thiérachiens. Une sacristie a été accolée au mur sud de la nef au XIXème siècle. La voûte de la croisée du transept s’effondre en 1989, ce qui a provoqué la restauration de
l’ensemble de l’édifice en 1993.
Le choeur, le transept et la nef sont construits en moyen appareil. Le choeur et le transept sont voûtés d’une voûte d’ogives et couverts d’un toit à deux pans et pignon couvert
se terminant en croupe polygonale au dessus de l’abside. La nef, plus basse que le choeur, est couverte d’un toit à longs pans intégrant la sacristie. Elle est voûtée d’une fausse voûte d’arêtes.
Le mur nord laisse apparaître quatre arcades en plein cintre communiquant autrefois avec le bas-côté. La partie occidentale fortifiée est en briques. Le porche est couvert d’une voûte d’ogives.
Une tourelle d’escalier en briques située à l’angle sud-est du clocher-porche, donne accès à la salle forte du premier étage. Elle est coiffée d’une flèche polygonale. Les marches supérieures de
l’escalier et le second étage ont aujourd’ hui disparu. L’ensemble est couvert d’un toit en pavillon. Des motifs en briques vitrifiées viennent décorer les élévations du clocher-porche et de la
tourelle : quatre losanges, une croix, quatre coeurs, un entrelac.
A voir également dans le village : la maison bleue, 50 rue de la Maison-bleue, et son «travail à ferrer). Construit au XIXème siècle, ce travail à ferrer (sorte de cage
dans laquelle on faisait entrer le cheval, aménagée pour supporter, pliée, la patte du cheval, et destinée à faciliter le travail du maréchal, surtout lorsque l’animal pouvait être rétif), est
constitué de quatre montants en bois reliés par deux traverses longitudinales en bois et deux arceaux métalliques transversaux. Un treuil constitué d’un tambour en bois est fixé longitudinalement
entre deux montants. Les repose-pattes et le mécanisme de levage sont en fonte et métal forgé.
Ceci prouve une importante activité du maréchal-ferrant de l’époque, car si le nombre de chevaux à ferrer était moins important, alors le maréchal travaillait en tenant sur
le genou, par dessus un lourd tablier de cuir, la patte du cheval à ferrer. Cette méthode de ferrage est d’ailleurs appelée «à la française».